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Réactions des populations animales et microbiennes du sol à la privation des apports annuels de litière: exemple d'une rendzine forestière

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Abstract

Les animaux du sol tirent la majorité de leurs ressources de la consommation de la litière, soit directement comme consommateur primaire, soit indirectement après transformation du substrat par les champignons et participent alors à la biodégradation de la matière organique en relation étroite avec la microflore bactérienne. On pourrait légitimement penser que la soustraction des apports annuels de litière au sol entraînera des désordres au sein des populations animales et microbiennes et donc retentira sur la structure et le fonctionnement de l'écosystème. Le but de l'expérience menée pendant 5 ans dans une charmaie sur rendzine forestière (Mull calcaire) est de montrer comment les animaux et les microorganismes vont réagir et s'adapter à la nouvelle situation trophique. Les résultats doivent être considérés à deux niveaux complémentaires: tout d'abord, la suppression de la litière entraîne une régression spectaculaire et une disparition du tapis herbacé puis une reconquête du milieu par des plantes caractéristiques des friches nitrophiles. Secondairement ce phénomène va retentir sur les populations animales et microbiennes: durant les deux premières années, augmentation numérique en surface et maintien en profondeur, puis régression des peuplements aux niveaux profonds (-10 cm), diminution des réserves potentielles énergétiques (bactéries liées aux agrégats), diminution de la cellulolyse et de la ligninolyse, décalage des périodes d'activités maximales (nématodes), disparition du cycle annuel régulier de succession des groupements trophiques (nématodes) et son remplacement par deux pics d'activité générale (Printemps-Automne), stimulation du développement des nématodes phytoparasites, remontée vers la surface de deux espèces vivant normalement en profondeur (collemboles et nématodes). L'analyse de l'atmosphère du sol à différents niveaux confirme ces résultats. Le rôle trophique prépondérant de la litière dans un tel type d'humus est reconsidéré au profit de la strate herbacée. Il est discuté, de même, de l'importance du type d'humus quelle que soit la végétation portée par le sol sur les populations animales et microbiennes.