Links

Tools

Export citation

Search in Google Scholar

Étude des peuplements lombriciens et des caractères morphologiques des humus dans la réserve biologique de la Tillaie (Forêt domaniale de Fontainebleau, Île-de-France)

Journal article published in 1993 by Laurent Delhaye, Jean-François Ponge ORCID
This paper is available in a repository.
This paper is available in a repository.

Full text: Download

Question mark in circle
Preprint: policy unknown
Question mark in circle
Postprint: policy unknown
Question mark in circle
Published version: policy unknown

Abstract

Un échantillonnage des humus et des peuplements de lombrics a été réalisé en 30 points de la réserve biologique de la Tillaie (Forêt de Fontainebleau, lle-de-France), traduisant la variété géomorphologique, pédologique et sylvogénétique de cette station, qui est une hêtraie climacique hors gestion depuis 300 ans. La forme d' humus est en relation étroite avec la composition des peuplements lombriciens, notamment la répartition des deux catégories écologiques principales, épigés et endogés, résultat déjà bien connu. L'originalité du présent travail est de montrer les influences respectives de la végétation et de la géomorphologie dans le déterminisme de la formation des humus. La zone d'épaisseur faible du sable de Fontainebleau (surplombant une dalle calcaire continue) porte des humus de forme mull (activité des espèces endogées), avec une accumulation de matière organique au sein de la litière pendant la phase de croissance intense du hêtre (perchis), associée à une régression des populations endogées. La zone d'épaisseur forte du sable de Fontainebleau (podzols) est associée, contrairement à notre attente, à des humus de forme intermédiaire entre mull et moder (moder mulleux), caractérisés par la présence d'espèces épigées. Les humus de forme moder à dysmoder sont associés à la zône d'affleurement des grès (sols néopodzoliques à hydromorphie temporaire), avec les caractères les plus tranchés (absence totale de vers, couche H épaisse de plusieurs cm) au niveau des clairières à fougère aigle où la régénération du hêtre est absente. C'est donc sur les sols les moins pauvres (sols lessivés sur couche mince de sable pur) que le cycle sylvogénétique du hêtre manifeste l'influence la plus notable sur les populations animales du sol et par voie de conséquence sur la forme d' humus.