En élevage bovin laitier, la monotraite (1 traite par jour au lieu des 2 traites habituelles) est identifiée comme une pratique à risque pour la santé de la mamelle. En effet, elle se traduit par une stase prolongée du lait dans la mamelle et de possibles écoulements de lait entre les traites pouvant favoriser l’entrée de germes pathogènes. En corollaire, la bibliographie rapporte une augmentation des comptages de cellules somatiques (CCS) dans le lait, indicateurs de l’état de santé de la mamelle, lors du passage en monotraite, sans que le nombre de mammites cliniques soit pour autant nécessairement augmenté (Rémond et Pomiès, 2005 ; Stelwagen et al., 2013). Pour ces auteurs, l’augmentation des CCS serait le signe d’une réaction inflammatoire de la mamelle modérée et bénigne. Pourtant aucune analyse bactériologique systématique n’atteste l’absence ou non d’infection intra-mammaire. L’objectif de notre étude consiste à décrire la réponse inflammatoire de la mamelle en fonction de son statut infectieux initial, suite au passage en monotraite (réponse à court et moyen terme). Il s’agit de déterminer si 1) la réponse inflammatoire diffère entre une mamelle saine, une mamelle infectée par un agent pathogène mineur et une mamelle infectée par un agent pathogène majeur, et 2) selon les critères indicateurs de l’inflammation.