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Elsevier, Bulletin du Cancer, 6(102), p. 559-567, 2015

DOI: 10.1016/j.bulcan.2015.04.013

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Mélanomes muqueux de la tête et du cou : état actuel des pratiques et controverses

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Abstract

Les mélanomes muqueux de la tête et du cou (principalement nasosinusiens ou de la cavité buccale) représentent 1 % des cancers, 4 % des mélanomes et plus de 50 % des mélanomes muqueux. La survie à cinq ans est de 20 à 30 %, liée à des décès par évolution locale ou métastatique. Le diagnostic, difficile, nécessite un immunomarquage adapté et peut justifier une relecture anatomo-pathologique. L’histoire clinique et les anomalies moléculaires diffèrent de celles des mélanomes cutanés. Le traitement, validé en réunion de concertation multidisciplinaire spécialisée, est une chirurgie d’exérèse suivie d’une radiothérapie postopératoire conformationnelle normofractionnée. La pratique de la chirurgie endoscopique devra être évaluée prospectivement, de même que l’analyse des berges et marges pour leur impact sur la stratégie adjuvante. Un curage ganglionnaire est recommandé pour les mélanomes muqueux de la cavité buccale ; il n’est pas recommandé pour les mélanomes nasosinusiens N0. La pratique du ganglion sentinelle est réservée aux essais thérapeutiques. Les tumeurs non opérables peuvent être traitées par radiothérapie exclusive. Un ciblage basé sur la biologie moléculaire doit être discuté chez les patients en situation métastatique, compte tenu des faibles taux de réponse aux chimiothérapies classiques et d’anomalies moléculaires spécifiques des mélanomes muqueux. Les inhibiteurs de c-Kit et les modulateurs de l’immunité anti-tumorale semblent prometteurs.