AgroParisTech, Revue forestière française, 4, p. Fr.], ISSN 0035, 2014
DOI: 10.4267/2042/56556
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The chemical fertility of a forest is generally defined as the pool of plant-available nutrients in the soil which isquantified at a given time and compared t to nutrient requirements established for the different tree species.This concept inherited from agronomy is often unreliable and many forest ecosystems developed on chemicallypoor soils (particularly in Ca, Mg, K) are highly productive. The objective of this article is to illustrate the limitsof the “fertility = soil reservoir” concept and to propose the basic principles of a new concept which takes intoaccount the specificity of the chemical fertility of forest ecosystems. To support this new concept, a comprehensive database of results acquired since the 1970s from 11 experimental sites was used. The results demonstrate that the definition of the chemical fertility of forest ecosystems should not be limited to the pool of plantavailable nutrients in the soil but must also integrate the cycling and recycling of nutrients characteristic ofbiogeochemical cycling. ; Les diagnostics de fertilité chimique en forêt assimilent généralement le sol à un réservoir de nutriments disponibles pour les végétaux, quantifié à un instant donné puis comparé à des normes de nutrition établies par essence. Ce concept hérité de l’agronomie est régulièrement mis en défaut et de nombreux écosystèmes forestiers développés sur sols très pauvres chimiquement (notamment en Ca, Mg, K) affichent une production remarquable. L’objectif de cet article est d’illustrer les limites du concept « fertilité = réservoir sol » et de proposer les bases d’un nouveau concept rendant compte de la spécificité de la fertilité chimique des écosystèmes forestiers. Une base de données regroupant les résultats acquis sur 11 sites expérimentaux depuis les années 1970 a été utilisée. Les résultats démontrent que le concept de fertilité chimique des écosystèmes forestiers ne doit pas se limiter à la seule prise en compte des stocks de nutriments disponibles dans les sols mais doit également intégrer la circulation et le recyclage d’éléments propres aux cycles biogéochimiques.