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EDP Sciences, Cahiers Agricultures, 2(17), p. 95-100, 2008

DOI: 10.1684/agr.2008.0189

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Adaptation des sorghos du Mali à la variabilité climatique

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En raison de la sécheresse les quantités d'eau de pluies tombées ont diminuées. Beaucoup de gens pensent que les paysans ont abandonnés les anciennes variétés trop tardives pour de nouvelles variétés plus précoces. Le cycle des variétés serait passé de 4-5 mois à moins de 3 mois depuis 15 ans. Le premier objectif de notre travail est de vérifier si la sécheresse a provoqué un changement chez les variétés locales par le remplacement de variétés tardives par des précoces. Le second objectif est de comprendre quel type de variété s'adaptera bien à chaque zone du pays. Les variétés du Mali ont été collectées en 1978 au cours d'une prospection qui a eu lieu dans 280 villages. Nous avons réalisé en 2000 une nouvelle prospection dans 46 de-ces villages. Nous avons mesuré précisément le cycle des variétés mais aussi leur capacité à fleurir en même temps. Le constat a été que 95% des sorghos du Mali ont la capacité de s'attendre s'ils ne sont pas semés à la même date. (u be nyogon konô). Ce caractère est très important car il diminue les attaques d'oiseaux, le grain ne noircit pas et la plante fleurit toujours avant la fin des pluies. Les résultats montrent que les anciennes variétés ne sont pas très différentes des nouvelles. La durée du cycle n'a pas été raccourcit de plusieurs mois mais de 5 jours. Dans les villages du sud du Mali (Bamako à Kadiolo) il y a peu de variétés précoces. Pour la soudure on utilise plutôt le maïs que le sorgho. Les variétés de sorgho fleurissent en moyenne 20 jours avant l'arrêt des pluies. Dans le nord du Mali (Nioro du Sahel), on trouve au même endroit des variétés de cycles très différents, des précoces et des tardives. Pour diminuer le risque de perdre la récolte les paysans sèment souvent dans les bas-fonds ou le sorgho peut produire même s'il fleurit après les pluies. Les variétés des paysans proviennent d'une sélection très ancienne réalisée de génération en génération. Elles sont souvent bien adaptées à leur zone d'origine. Si on veut apporter de nouvelles variétés dans un village, il faut choisir des variétés ayant le même cycle que les variétés des paysans ou bien légèrement plus précoces. (Résumé d'auteur)