Elsevier, Epidemiology and Public Health / Revue d'Epidémiologie et de Santé Publique, (60), p. S88
DOI: 10.1016/j.respe.2012.06.167
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L’augmentation des maladies chroniques dans les pays du Sud questionne l’organisation des systèmes de santé en faveur d’une approche davantage centrée sur le patient. Cette étude analyse la place et le rôle accordés au patient dans les politiques de prise en charge du VIH/Sida et du diabète au Mali. Des entretiens qualitatifs ont été réalisés avec les acteurs de la lutte contre le VIH/Sida (19) et le diabète (19) à Bamako entre 2010 et 2012. Les politiques et programmes de prise en charge des patients ont été analysés. Pour le VIH/Sida, des dispositifs de participation du patient au dialogue politique et aux soins ont été développés dès le début de la mobilisation nationale dans les années 1990, dans un contexte de stigmatisation de la maladie et d’appui international. Au contraire, le diabète jouit d’une relative acceptation sociale, mais les ressources limitées concentrent les politiques sur les aspects cliniques et financiers de la prise en charge, négligeant les effets potentiels des mobilisations des malades. Ainsi, une politique de lutte contre les maladies non transmissibles est en cours d’adoption, mais les réflexions sur la place du patient dans les stratégies et l’organisation des soins restent limitées. Aucune dynamique conjointe n’existe autour du caractère chronique et du rôle du patient. La représentation de la maladie et les ressources financières semblent influencer la construction du rôle accordé au patient dans les politiques de santé. Il est urgent de promouvoir des interactions positives entre politiques de santé, chronicité des morbidités et rôle du patient. ; info:eu-repo/semantics/published ; Supplément 2: V° Congrès international d'épidémiologie "Epidémiologie et santé mondiale", Bruxelles, 12-14 septembre 2012