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EDP Sciences, Annals of Analytical Toxicology, 2(25), p. 57-62, 2013

DOI: 10.1051/ata/2013040

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Le désoxypipradrol, une nouvelle drogue disponible sur Internet : à propos d’un cas

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Abstract

Objectifs : Internet est une source incontrôlable de vente de drogues ou de dérivés de médicaments. Nous rapportons le cas d’un homme de 32 ans, ayant des antécédents de polytoxicomanie, qui a consommé, 3 jours avant son admission, 250 mg de désoxypipradrol (ou 2-DPMP), substance dérivée du pipradrol, médicament retiré du marché en France en raison des risques d’abus à visée récréative dont il a fait l’objet. Cliniquement, il présente des hallucinations auditives et visuelles, des propos incohérents, une anorexie, une insomnie, des céphalées et une légère mydriase. Les symptômes du patient ont duré 7 jours. Méthodes : Des analyses chromatographiques (LC-DAD, GC-MS et UPLC-MS/MS) portant sur des prélèvements effectués à l’admission (sang) et 4 jours plus tard (sang et urines) ont été réalisées. Résultats et discussion : Elles ont mis en évidence la présence uniquement de désoxypipradrol à une concentration plasmatique de 136 μg/L à l’admission (J3) et 93 μg/L à J4; la concentration urinaire était égale à 4 805 μg/L à J4. D’après la littérature, le désoxypipradrol est consommé par les toxicomanes à des doses comprises entre 10 et 20 mg pour ses propriétés psychostimulante et anorexigène. Ses effets durent 5 à 7 jours en moyenne. Trois cas de décès ont été décrits pour des patients ayant consommé de façon concomitante d’autres drogues et/ou de l’alcool. Conclusion : Ce cas illustre aussi l’un des problèmes auquel est confronté le toxicologue, à savoir l’identification rapide des nouvelles drogues facilement accessibles par Internet. Objectives: The internet is an uncontrollable source of the sale of drugs or drug derivatives. We report the case of a 32-year-old man who used multiple drugs, who consumed 3 days before admission 250 mg desoxypipradrol (or 2-DPMP), an analog of pipradrol, a drug withdrawn from the French market because of risk of abuse. Clinically, the patient presented auditory and visual hallucinations, incoherent speech, anorexia, insomnia, headache, and slight mydriasis. The medical examination at the emergency department showed elevated CPK (535 IU/L) and tachycardia (84 bpm). Methods: Chromatographic analyses (LC-DAD and LC -MS/MS) were performed on blood taken at admission and on blood and urine obtained 4 days later. Results and discussion: Only desoxypipradrol at a plasma level of 136 μg/L was found on admission and at a level of 93 μg/L on day 4. The urinary level was 4 805 μg/L. After appropriate medical care, the patient’s symptoms disappeared 10 days after ingestion of the drug. According to the literature, desoxypipradrol is consumed by addicts in doses ranging from 10 to 20 mg for its psychostimulant and anorectic properties. Its effects last 5–7 days on average. Three deaths have been reported for patients who used other drugs and/or alcohol concomitantly. Conclusion: This case illustrates one of the main challenges encountered by the forensic toxicologist: the need for a rapid identification of new drugs.