Published in

Mosaïque, 20, 2024

DOI: 10.54563/mosaique.2363

Links

Tools

Export citation

Search in Google Scholar

Le travail humain de la Terre

Journal article published in 2024 by Amaena Guéniot
This paper was not found in any repository; the policy of its publisher is unknown or unclear.
This paper was not found in any repository; the policy of its publisher is unknown or unclear.

Full text: Unavailable

Question mark in circle
Preprint: policy unknown
Question mark in circle
Postprint: policy unknown
Question mark in circle
Published version: policy unknown

Abstract

Le travail de soin des êtres et de leur milieu semble être le propre de l’animal laborans. Par ce labeur toujours recommencé, les humains expriment leur vie biologique dans un milieu, la Terre, avec lequel ils sont en perpétuelle relation. Enfermer les humains dans le labeur, c’est peut-être les priver des activités qui relèvent davantage de l’œuvre et de l’action et qui sont, selon Arendt, proprement humaines. Pourtant, assumer la nécessité du travail de soin est essentiel pour ne pas briser davantage la Terre, condition de la vie humaine. La Terre n’est pas le fruit de notre œuvre, de notre action, mais la condition de toutes nos activités : il est démesuré de prétendre reconstruire la Terre ou reconstituer un milieu de vie artificiel extraterrestre. D’un côté, en assumant le travail nécessaire de soin de la Terre, les humains œuvrent et agissent ; d’un autre côté, si les conditions de l’œuvre et de l’action sont menacées, c’est en raison de l’oubli du travail de soin de la Terre.