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Ration simple versus ration complexe : quels impacts sur les performances de production, de santé et de reproduction chez la vache laitière ?

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Abstract

L’impact de différentes stratégies de rationnement des vaches laitières n’est pas toujours étudié sur d’autres critères que les performances laitières. Cet essai mené sur trois années à la ferme expérimentale des Trinottières (CA49) a donc eu pour but d’évaluer sur des vaches laitières, du vêlage à la 34e semaine de lactation, en plus de l'impact sur la production, les effets à la fois sanitaire et de reproduction de l'utilisation de deux rations dites « simple » (SIM) ou « complexe » (COM). Les deux rations ont été prévues pour satisfaire les besoins des animaux. La ration simple était basée sur de l’ensilage de maïs complétée par du tourteau de colza, tandis que la ration complexe était basée sur de l’ensilage de maïs et d’enrubannage de luzerne complétés par un mélange de tourteaux de soja et de colza, de blé et d’une complémentation minérale et vitaminique. Les trois années d’essai ont permis de compiler les résultats de 172 lactations. Les résultats d’ingestion et de production montrent des performances statistiquement inférieures pour les vaches consommant la ration complexe. Les autres critères de production ne sont pas différents. Ces baisses peuvent provenir d’un encombrement supérieur de la ration complexe et donc d’un apport énergétique quotidien moindre. Sur les résultats sanitaires, le lot COM a connu un nombre plus important de mammites. En revanche, le lot SIM a connu davantage de baisses d’appétit et de boiteries, en lien avec une ration moins sécurisée d’un point de vue digestif. Les troubles liés à la reproduction ne sont pas différents entre les deux traitements. Les résultats de reproduction ont été étudiés à deux niveaux : les données classiques de performance et le retour de cyclicité à travers des dosages de progestérone du lait. Les taux de réussite en première IA sont faibles et non différents statistiquement (36% en SIM versus 29% en COM). En complément, il a été constaté que plus de 90% des vaches avaient un retour de cyclicité avant 50 jours post-partum mais que seules 50% d’entre elles connaissaient ensuite des cycles d’une durée normale (17 à 26 jours), d’où des difficultés pour réussir la surveillance des chaleurs et donc des inséminations dans de bonnes conditions. Pour la suite, il faudra mieux prendre en compte toutes ces performances pour évaluer l’intérêt technico-économique de ces deux rations.