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Elsevier, Revue du Rhumatisme, 6(78), p. 574-577

DOI: 10.1016/j.rhum.2011.04.013

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Tableau clinique kaléidoscopique illustrant le concept de spondylarthropathie chez une femme

Journal article published in 2011 by Ellen De Langhe, Rik Lories ORCID, Kristin Maenaut, Kurt De Vlam
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Abstract

Les spondylarthropathies sont une famille d’arthropathies chroniques qui partagent diverses caractéristiques cliniques, histologiques et génétiques. Cette famille comprend plusieurs entités cliniques, comme la spondylarthrite ankylosante, le rhumatisme psoriasique, les spondylarthropathies des entérocolopathies inflammatoires chroniques, les arthrites réactionnelles, les spondylarthropathies juvéniles et les spondylarthropathies indifférenciées. Toutefois, l’éventail des spondylarthropathies est plus vaste que la somme de ces entités cliniques et le terme « concept spondylarthropathique » pourrait donc être justifié. Nous décrivons ici une observation dans laquelle l’évolution a été marquée par l’apparition de nombreux éléments du concept spondylarthropathique, ainsi que par une ostéite inattendue du crâne et du tibia. Cette femme de 45 ans HLA-B27-positive avait des antécédents familiaux de psoriasis et des antécédents personnels de spondylarthrite ankylosante, d’arthrite réactionnelle et d’acné fulminante. Elle nous a été adressée pour une tuméfaction douloureuse du tibia, une polyarthrite symétrique et des céphalées intenses. Les radiographies simples et la scintigraphie osseuse ont mis en évidence de volumineuses lésions ostéolytiques dans le pariétal gauche et la partie antérieure du tibia droit. Le traitement a consisté en une intervention chirurgicale et en l’administration de pamidronate. L’aggravation de la polyarthrite a conduit à l’initiation d’un traitement par l’étanercept. Ce dernier a ensuite été remplacé par de l’infliximab en raison de l’apparition d’une maladie de Crohn de novo. Cette observation illustre bien la notion de concept spondylarthropathique. En effet, notre malade a présenté des éléments appartenant à l’ensemble de l’éventail spondylarthropathique : spondylarthrite ankylosante, arthrite réactionnelle d’origine urogénitale, rhumatisme psoriasique et entérocolopathie inflammatoire chronique. Ce type d’observation montre que la classification des malades en entités cliniques séparées masque l’intérêt de la notion de concept. Notre observation constitue un argument en faveur de la nouvelle classification proposée récemment.